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REPONSE DU SYSTEME NERVEUX AUTONOME FACE AU STRESS

Ce système conduit l'information en direction ou en provenance des structures corporelles internes permettant les fonctions vitales tels que la digestion ou la respiration.

Il est composé de deux systèmes antagonistes :

 

  • le système nerveux sympathique : impliqué dans les réactions de défenses, pouvant être comparé à un système de secours d'urgence. Il est activé en réponse à une menace, dans le phénomène de stress il est activé lors de la phase d'alarme. Il va alors préparer le corps à lutter ou à s'échapper. Ainsi il arrête la digestion en détournant le sang de l'estomac vers les muscles, et en augmentant les battements cardiaques, dilate la pupille et provoque la piloéréction. Ce système permet donc au corps de s'adapter face à un danger, mais il est également activé lors de période de stress ou d'anxiété, pouvant alors être néfaste et augmentant alors le phénomène de panique et d'anxiété.

     

  • le système nerveux parasympathique : entretien les fonctions de maintien du stock d'énergie, la régulation de la glycémie, la sécrétion salivaire , l'élimination des déchets et également la régulation du rythme cardiaque.

 

Entre les deux existe donc une notion d'équilibrage, lors d'une alerte le système parasympathique reprend le contrôle inversant les réponses du sympathique

On peut illustrer cette balance par un exemple concret sur la fonction sexuelle chez l'homme.

  • le système parasympathique contrôle l'afflux de sang dans le pénis provoquant donc l’érection.

  • Le système sympathique contrôle lui l'éjaculation

     

La capacité d'être excité et de ressentir un orgasme dépend donc de l'activation contrôlée des deux systèmes, s'il y a un mauvais accord entre ces deux systèmes cela conduira alors à une éjaculation précoce.

Dans une société qui accorde beaucoup de prix à la performance sexuelle, un petit nombre de mauvaises expériences peut rompre l'équilibre entre l'activité sympathique et l'activité parasympathique.

 

Un homme qui pendant une courte période éprouve des difficultés à maintenir une excitation sexuelle peut commencer à se considérer comme étant en échec sexuel et devenir alors de plus en plus anxieux à chaque nouvelle rencontre.

 

L'anxiété va alors inhiber l'action parasympathique (responsable de l’érection) entrainant alors une perturbation de celle ci et alimentant le phénomène d'anxiété, créant un véritable problème de fonctionnement sexuel.

Cet exemple illustre l'interaction de l'expérience psychologique des processus physiologiques et de la culture. Dans une société où la performance qu'elle soit physique ou mentale est de plus importante, un dysfonctionnement momentané fondé sur des critères culturels ou sociaux (pression au travail par exemple) provoquera chez une personne de l'anxiété et un sentiment d'incapacité déréglant la balance sympathique/parasympathique. Le dérèglement de cette balance provoquera alors des troubles physiologiques qui exacerberont alors la situation psychologique initiale.

 

La question qui se pose alors est :

 

En quoi un déséquilibre de la balance sympathique/ para-sympathique peut elle entrainer les douleurs mises en évidence précédemment ?

 

Selon l'encyclopédie de sécurité et de santé au travail, les douleurs musculaires à type de lombalgie sont associées à des facteurs psychologiques, sans que les personnes souffrant de lombalgies chroniques aient forcément toutes des problèmes psychologiques. Différentes méthodes ont été utilisé pour différencier la lombalgie causée par des facteurs psychologiques et la lombalgie causée par des facteurs physiques, mais leurs résultats manquent de cohérence. Les symptômes de stress mental sont plus courant chez les lombalgiques que chez les individus asymptomatiques ; et la tension psychique semble même prédire l'incidence de la lombalgie.

 

En revanche suite à ce que nous avons dit précédemment nous pouvons surement appliquer l'exemple des difficultés sexuelles chez la personne anxieuse, aux douleurs ressenties également chez la personne anxieuse.

En effet du point de vue sexuel nous pouvons noter que la personne anxieuse est alors sujette à la précocité, et à la difficulté de maintenir une excitation sexuelle, l'anxiété inhibant le système parasympathique. Nous pouvons ainsi appliquer cette remarque à tout le reste du corps.

 

Le stress psychologique et donc l'anxiété vont créer un déséquilibre de la balance sympathique/parasympathique en faveur du système sympathique,

 

or comme nous l'avons vu précédemment, le système sympathique est impliqué dans le mécanisme de défense et va préparer le corps à lutter ou à s'échapper détournant le sang du système digestif vers les muscles, augmentant donc la perfusion sanguine de ces derniers et par conséquent leurs hypertrophies et leurs tensions.

 

Les douleurs rachidiennes dans le stress chronique pourraient alors être la conséquence d'une ischémie locale ou de micro-traumatismes par excès de tension musculaire au niveau des muscles paravertebraux.

 

En découlent également les troubles digestifs, en effet comme nous venons de le voir lors de stress le sang a tendance à délaisser le système digestif juger lors d'un stress comme d'importance physiologique mineure, pour aller irriguer d'avantage les organes de la fuite, du combat ou de la résistance (cœur, muscles). D'où l'apparition de troubles digestifs somatiques parfois graves comme la recto colite hémorragique.

La manque de vascularisation peut également perturber la mobilité intestinale et provoquer des troubles digestifs fonctionnels s'illustrant par des épisodes de diarrhées, constipations, spasmes et ballonnements.

Enfin l'hyperacidité gastrique constatée lors d'épisodes de stress peu déclencher un ulcère gastrique entretenu par l'augmentation du taux de cortisol qui va s'opposer à la cicatrisation de la muqueuse gastrique irritée.

Sources:

- C. Brooker, Le corps humain: Étude, structure et fonction Le rôle infirmier dans la pratique clinique. De Boeck Supérieur, 1999.

- R. Eckert et D. Randall, Physiologie animale: mécanismes et adaptations. De Boeck

- D. Gloagen, Stress contrôle: Le stress n’aura pas votre peau ! Alpen Editions s.a.m., 2005.

- B. Duplan et M. Marty, Bien soigner le mal de dos. Odile Jacob, 2001.

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