Olivier SAINT LOT
OSTEOPATHE D.O
Spécialisé en Prise en Charge de la Douleur
Et du coup, la douleur comment ça marche ?
Même pour les spécialistes, cette question reste encore très énigmatique, néanmoins, nous avons de plus en plus de piste et de sources qui nous permettent aujourd’hui,de comprendre en parti son fonctionnement.
Voici d’abord ce que nous avons cru pendant longtemps, et ce que beaucoup de personnes continuent à croire:
Notre corps est bardé de petits récepteurs de la douleur, qui s’activent lorsqu’il y a une lésion ou une blessure. Ils envoient alors un message au cerveau via les nerfs et la moelle épinière. Une fois l’information douloureuse arrivée au cerveau, nous conscientisons la douleur et nous la ressentons. Donc, s’il y a douleur, c’est qu’il y a une lesion.
Bien que celà puisse semblé logique…et bien il s’avert que NON, c’est faux !
Connaissez vous l’histoire de cet ouvrier qui s’est enfoncé un clou dans la chaussure…il hurlait de douleur, et même une dose de cheval de morphine ne faisait pas baisser sa douleur. Pourtant lorsqu’à l'hôpital les médecins ont découpé sa chaussure, quelle fut leur surprise quand ils découvrirent que le clou était passé entre deux orteils, sans toucher le pied.
C'est ce même phénomène qui est également observable chez la patients souffrant de douleurs du membre fantôme
C’est une douleur ressentie par une personne sur un membre, qui a pourtant été amputé…Le membre n’étant plus là, il n’y a donc plus de recepteur, donc logiquement plus de douleur…et pourtant cette douleur est bien réelle.
Dans les deux cas n’y avait alors pas de blessure, et pourtant la douleur était ou est décrite comme insupportable
Ici, nous avons bel et bien affaire à des lésions, mais sans aucune douleur, ou très peu par rapport à la gravité du problème en ce qui concerne le clou
L'inverse est également observable, il peut y avoir des lesion,s et pourtant aucune douleur, comme pour cet autre ouvrier qui s'est malencontreusement enfoncer un clou dans le crâne sans s'en rendre compte. Le clou à été découvert quelques jours après en faisant une radio car il se plaignait juste d'un douleur aux dents
Si nous voulons des exemples plus parlant pour l’ensemble de la population, je suis certains qu’il vous ait déja arrivé de vous couper, sans vous en rendre compte. Où même que vous avez déja découvert un bleu sur votre corps sans le souvenir de vous être cogné.
La douleur n'est donc pas corrélée avec l'existence ou non d'une blessure ou d'une lésion !
Nous savons aujourd'hui, que nous n'avons pas de récepteurs à la douleur. Néanmoins tous nos tissus (à l'exception du cerveau) possèdent ce que nous appelons des nocicepteurs. Ces récepteurs sont sensibles, à la pression, à la traction à la température...à tous ce qui pourrait présenter un danger pour notre intégrité physique. Leur rôle n'est pas de dire si oui ou non, tel ou tel changement est dangereux mais d'envoyer les données recueillis sur les tissus au système nerveux central. C'est alors lui qui va faire l'interprétation de ces signaux, et qui va décider si oui ou non il y a danger. Si oui, il va créer et envoyer des messages de douleur, et si non...rien.
Pour ce faire, le cerveau, va se baser sur les signaux envoyés par les nocicepteurs, mais sur tout un tas d'autres informations. Est ce qu'il y a un historique de douleur ou de blessure dans l'endroit du corps en question, a t elle l'"habitude" de recevoir ce genre de contrainte, est ce que je suis fatigué, est ce que je suis stressé, quel est mon état émotionnel, ai je des croyances spécifiques concernant cet region du corps...
Mais du coup ??
Ca veut dire que la douleur c'est dans la tête??
Oui et non. Déjà il est important de dire, car c'est souvent ce que cette phrase sous entend, que la douleur est bel et bien réèlle. L'ouvrier qui à marché sur un clou, même s'il n'y avait aucune lésion, sa douleur était bien réèlle et bien atroce. Mais elle est bien créer au niveau du système nerveux central.
ATTENTION !! Nous avons donc affaire à un processus neurologique et non psychologique (même si le psychisme à sa part dans la douleur)