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Les Techniques employées au cabinet et déroulement d'une séance

Après avoir exercé durant presque dix ans, une ostéopathie mécaniste, à base essentiellement de manipulations structurelles (trust ou cracking), j'a été contraint de chercher une autre voie lorsque je me suis retrouvé en Vendée, dans un désert médical. D'une part mes patients se trouvaient être bien plus âgés qu'ils ne l'étaient lorsque j'exerçais à Paris, et donc moins enclins à supporter des torsions, compressions et autres manipulations à haute vélocité. Mais surtout la situation géographique faisait que régulièrement je ne pouvais pas faire de traitement complet, faute d'examens complémentaires (radio, scanner...) ceux ci me donnant le feu vert pour une manipulation en toute sécurité. J'ai donc du aller chercher dans la palette d'outil qu'offre l'ostéopathie, et de fil en aiguille, les manipulations à haute vélocités ont disparus quasi entièrement de ma pratique. Et pourtant, et ce fût ma grande surprise, les manipulations plus douces, se sont avérées tout aussi voir plus efficaces encore, et dépourvus de toute contre indication. Néanmoins, bien qu'étant dans une démarche pour aller vers une ostéopathie totalement vitaliste, on ne passe pas d'une approche à une autre en un claquement de doigts, c'est souvent l'histoire de plusieurs années, voir de dix ans pour acquérir le toucher nécessaire pour contacter ce que les vitaliste appelle "le souffle de vie" ou la "Santé". C'est pourquoi, dans un soucis d'éfficacité mes consultations se divisent généralement en deux parties.

Une première parti purement mécaniste, où nous irons observer et travailler sur l'équilibre du bassin, des épaules, les perte des mobilités et les divers tensions musculaires.  Le travail se fait alors via trois types de techniques:

  • Les techniques de mobilisation articulaire, son but est de rétablir la liberté des mouvements d'une articulation, en répétant des mouvements lents. L'effet physiologique constaté est une amélioration de la perfusion vasculaire par le biais du système vasomoteur, une reprogrammation des propriocepteurs de l'articulation et un drainage des métabolites au cours des processus inflammatoires. Elle peut être employée lors des limitations de mobilité des articulations et peut dans la plupart des cas être utilisée sans contre-indication.

  • Les techniques myotensives (ou énergie musculaire) : les muscles jouent un rôle primordial dans les pathologie de l'appareil locomoteur et des affections viscérales qui en sont la conséquence. Avec ces techniques il est possible d'interrompre les réactions et les réflexes du corps vis à vis des influences douloureuses, par une nouvelle reprogrammation modifiée des fuseaux neuro musculaires et tendineux. Le patient joue ici un rôle actif, car toutes les techniques sont exécutées avec son aide. Et il est prouvé que cette collaboration entraîne une plus grande motivation du patient et une accélération du processus de guérison. Ces techniques peuvent être utilisées pour de simples contractures musculaires, pour des dysfonctions articulaires (simples ou complexes) voir même pour des pathologies organiques avec une atteinte réflexe.

Technique articulaire sacro-iliaque en antériorité
Technique gléno-humérale
  • Les techniques viscérales : les organes dépendent comme tous les autres tissus d'une bonne vascularisation, d'un bon drainage et d'une innervation correcte. Ces composantes sont influencées par la mobilité et par la motilité des organes et des tissus environnants, notamment par celles des bandelettes des fascias qui fixent les organes au niveau de l'appareil locomoteur. Ces techniques permettent d'examiner et de traiter les limitations de mobilité et de motilité des organes ainsi que de leurs fascias

Télephone qui se déroule

La deuxième partie du traitement est beaucoup plus douce, et consiste en un travail du l'axe crânio sacré. Tout d'abord nous allons observer la mécanique du crâne, et sentir l'ensemble des mouvements de celui ci (et oui, avec un peu d'entrainement et d'attention vous aussi vous pourrez sentir le mouvement des os du crâne). Nous travaillerons alors tout doucement sur les divers sutures craniennes, et sur les différents axes qui peuvent avoir besoin d'être travaillés.

 

Puis le travail sera axé sur ce que nous appelons la "dure mère". C'est une membrane (une méninge) qui est tendue du crâne au bassin et qui joue par rapport aux vertèbres le même rôle que le fil di collier de perles. Les vertèbres sont enfilés sur la dure mère, et le système nerveux central. Ainsi, lorsque le fil est resserré, cela augmente immédiatement la rigidité de l'ensemble du collier. Le but est alors de travailler sur l'ensemble de la colonne vertébrale mais cette fois ci par "l'interieur" et en suivant les mouvements involontaires de la dure mère, comme si nous démêlions une grande pelote de laine.

"Cette approche pourrait être comparée au déroulement du fil de téléphone entortillé. Il est trop laborieux et pas toujours satisfaisant de le dérouler tour par tour. Soulevez le par une extrémité et laissez pendre le récepteur, cela, en introduisant une certaine traction. Laissez le tourner dans la direction des aiguilles d'une montre, puis en sens inverse, alternativement jusqu'à ce qu'il s'arrête. Le fil est alors complètement déroulé." Fryman (2000,405)

Le travail touche maintenant à sa fin, après avoir retester les divers régions que nous avons travaillé, vous allez pouvoir vous relever tout doucement. S'en suivront éventuellement quelques conseils (mouvement, étirement, posture de travail...)

Les jours suivants la consultation peuvent être mouvementés, on estime en effet que seul 10 à 15% du travail est effectué en séance, le plus gros du travail se déroule donc après. C'est la période dite d'adaptation, vos muscles et l'ensemble de vos tissus conjonctifs vont réagir aux multiples manipulations, engendrant ici et là des petites douleurs ou contractures, le principe d'homéostasie si cher à l'ostéopathie est en action. Votre corps cherche sont nouvel état d'équilibre.

Toujours est il que durant la séance, l'objectif principal est de redonner de la mobilité à des structures qui en manquaient jusque là, la consigne principale est donc de continuer à entretenir cette mobilité en bougeant ! Inutile de rester assis pendant 24- 48h, c'est quelque chose que j'entend souvent mais c'est un non sens absolu. Bien sûr, il est important de ne pas aller dans l'éxcès inverse durant cette période d'adaptation, vivez votre vie tout simplement et laisser faire le corps, voir même observez ce qui se passe, et n'hésitez pas à m'en faire part lors de notre prochain contact.

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