Olivier SAINT LOT
OSTEOPATHE D.O
HYPNOTHERAPEUTE - Spécialisé en Prise en Charge de la Douleur
Relation Stress et mal de dos, ou le plus bel exemple de l'existence de la relation "corps/esprit"
La notion de stress a été introduite par l'endocrinologue Hans Selye, qui publie en 1956 The stress of life (Le Stress de la vie). Il y décrit le mécanisme du syndrome d'adaptation, c'est-à-dire l’ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences d’un traumatisme naturel ou opératoire.
Le terme stress est emprunté à l'anglais et signifie à la base « épreuve » puis couramment « pression, contrainte, surmenage » . C'est une réponse de l'organisme aux facteurs d'agressions physiologiques et psychologiques ainsi qu'aux émotions qui nécessitent une adaptation . Ce terme implique à la fois l'origine ( pression contrainte, surmenage) d'un processus psychologique et/ou physiologique, sa nature et ses effets. Le stress constitue au final une réaction en chaine, aussi bien psychologique quand il implique le psychisme que, physiologique.
De nos jours,le stress fait partie intégrante de notre vie et a un impact sur toute la société, allant de l'individu au sens propre jusqu'à toucher l'économie elle même, selon Le Monde (16-06-09) le stress au travail couterai 3 à 5% du PIB français.
De plus la population française pourrai être considéré comme la population la plus sujette au stress, la France est en effet la plus grande consommatrice d'anxiolytique d'Europe, notre pays consomme de deux à quatre fois plus d’anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs et autres neuroleptiques que n’importe quel autre pays européen. Selon une enquête épidémiologique sur la consommation de médicaments psychotropes, un français sur quatre a consommé au moins une médicament psychotrope au cours des douze derniers mois et un français sur trois en a déjà consommé au cours de sa vie.
Le stress est donc aujourd'hui un problème de santé nationale, et une pathologie de notre temps.
D'un autre coté, selon les statistiques, huit français sur dix souffrent de problèmes de dos, ce qui en fait la première cause d’invalidité chez les moins de 45 ans. De plus, les adolescents interrogés au cours d’un sondage reconnaissent que parmi les douleurs ressenties au cours du dernier mois, les douleurs dorsales arrivent en deuxième position (juste derrière le mal de tête mais avant le mal de ventre).
Il n’existe pas vraiment de profil type de personne atteinte de mal de dos, le facteur essentiel étant donc les conditions de travail, au sens large du terme. Notre dos est constamment sollicité pour se lever, s’asseoir, se pencher, porter, se tourner, etc. Ainsi le fait de porter des charges, pas nécessairement lourdes, de façon répétée double quasiment le risque de lombalgie.
Le mal de dos est donc lié aux nombreuses contraintes qu’il doit subir : avec les années, plusieurs causes peuvent s’associer jusqu’au jour où un faux mouvement suffit pour le faire apparaître. Dans 70 % des cas, le mal de dos apparaît à la suite d’efforts exagérés (en intensité ou en durée), ou de gestes inadaptés. D'un autre coté durant les siècles précédents notre dos a toujours été contraint a des position ou des forces pouvant le fragiliser. Pourquoi parle-t-on alors de mal du XXIème siècle ?
La corrélation entre ces deux pathologies est un phénomène très largement documenté et la relation entre mal de dos et stress est aujourd’hui indéniable. Pour apprendre à gérer et à traiter ce problème il est important d’en comprendre les différents mécanismes, qu’ils soient hormonaux, posturaux ou neurologique.
